

Le professeur de la culture “Y” est-il un fainéant ? Par Delphine Hubert
Publié par delphineH dans 2.0, Portrait, formationProfesseure de 27 ans en lycée professionnel, il m’est impossible et inconcevable de pratiquer un cours magistral, notamment dans mes disciplines : histoire - géographie et français. J’applique la méthode de Carlot en géographie et celle de Sautot en français qui m’ont été transmises pas mes anciens formateurs de l’IUFM de Lyon. Elles se recoupent toutes les deux et se résument par l’impression que le meilleur professeur est celui qui laisse ses élèves créer le cours en leur donnant l’impression qu’il a un poil dans la main.
Il n’y a que des intérêts à cette démarche….
D’abord car les matières ne s’y prêtent pas toujours comme on pourrait le penser.
En français, on se doit de comprendre un texte, d’en rechercher les différents sens. Il faut donc le lire, le relire, le comparer à d’autres de son époque ou plus contemporains traitant un thème commun. Une analyse de texte ne passe pas par des lectures répétitives d’une belle page mais par le pullulement progressif de coups de crayons, chaque trait se rapportant à une idée précise. Bref, le texte que chaque élève a en sa possession ne reste pas vierge. Ce bel extrait est raturé par les élèves eux mêmes. En bon fonctionnaire que je suis, je reste inactive.