Impossible d’échapper au buzz du moment sur la Génération Y qui marque une nouvelle étape dans l’intérêt porté à cette Génération/Culture. Cette fois-ci ce ne sont plus seulement les marketers, les managers, dirigeant ou professeurs qui sont concernés mais le grand public. Que celui qui a dit « Comme quoi c’est vraiment la fin du monde » se dénonce.
Petit rappel des faits…
1993 : Arrivée du concept de Génération Y dans le marketing
Première utilisation du concept de Génération Y dans le magazine « Advertising Age » décrivant une nouvelle race de consommateurs qui répond bien aux marques, surtout si elles participent à rendre le monde meilleur, mais qui n’hésiteront cependant pas à la laisser tomber si elle devient trop chère. (lire le texte fondateur de la génération Y)
2003 : On en parle dans les entreprises
On commence à en parler dans le management et les Ressources Humaines avec la sortie de plusieurs ouvrages en français sur les jeunes et surtout la publication aux Etats-Unis de « Generation Why » de Eric Chester, livre fondateur de la compréhension de cette génération en termes Managerial.
2008 : Les profs sont à l’écoute et les écoles s’interrogent
En fait 2008 ne concerne pas seulement la génération Y ou les « étudiants consommateurs » mais l’arrivée des réseaux sociaux dans l’école et leur impact sur le statut du professeur et sa relation avec les étudiants. Voir à ce sujet notre article sur l’éducation de l’information à l’innovation.
Peut-être connaissiez-vous « A vision of students today ». Un travail collaboratif dirigé par Michael Wesch professeur à la Kansas State University qui se présente comme « Anthropologue du web ».
Il y a maintenant 4 ans, il avait invité les 200 participants à son cours sur l’anthropologie culturelle à lui dire ce qu’ils pensaient de leur éducation sous forme d’un script qui pourrait ensuite être filmé et publié sur Youtube. Cette vidéo qui devait à l’origine durer 3 minutes devait présenter les caractéristiques de ces étudiants dans leur mode d’apprentissage, leurs attentes envers l’éducation, leurs espoirs et leurs objectifs de vie. Le résultat a été légèrement différent…
Lui même fut surpris du résultat, d’abord du sentiment de désengagement de l’éducation envers les étudiants qui ressort de façon frappante de cette concertation. Mais aussi, bien sur, du million de vue qui a été atteinte le premier mois de la publication de cette vidéo !
Le résultat est cette vidéo présentant la promo en tant que génération dans leur vie étudiante tout en faisant un lien avec le monde connecté et virtuel. Plusieurs citations datées du 19 et 20e siècle émaillent la vidéo pour démontrer que quelque soit l’évolution des savoirs et des modes d’apprentissage tout n’est finalement qu’un cycle qui se perpétue.
Les échanges suscités et facilité par le réseau contribuent-ils au dynamisme intellectuel des seniors ? C’est ce que démontre l’article de Laure Belot publié récemment dans le monde qui réveille notre intérêt pour l’impact des technologies sur les seniors.
Selon le psychiatre Roland Jouvent, auteur du livre Le Cerveau magicien paru en 2009 aux éditions Odile Jacob «Facebook est peut être une clef pour éviter l’appauvrissement intellectuel car le rétrécissement des échanges fait vieillir très vite après le départ à la retraite». Toujours selon le professeur Jouvent qui en plus de ses activités d’auteur dirige le centre émotion à la Pitié Salpêtrière à Paris, «l’échange entre les individus est beaucoup plus stimulant d’un point de vue neuronal que l’activité solitaire, fût-elle intellectuelle, comme la lecture ou les mots croisés. Et ce,même par technologie interposée. Les réseaux sociaux non seulement soutiennent l’éveil, mais enrichissent sur le plan de la métacognition, qui consiste à savoir prendre en compte plusieurs référentiels à la fois. On est obligé de se mettre à la place de l’autre.»
Il est d’usage d’expliquer l’évolution de la société par l’exposé de l’évolution des contextes économiques, politiques, l’émergence des innovations technologiques ou encore la transformation des structures familiales et des modes d’éducation. Et pourtant, tout ceci n’est pas vraiment nécessaire car au fond, l’évolution de la société repose sur la transformation du système de valeurs qui la compose.
C’est pourquoi nous vous proposons de comprendre l’évolution du système de valeurs de notre société par une petite analyse du parcours de notre équipe de Football ces 20 dernières années en 3 étapes : collectivité, individualisme, communauté.
1998 : collectivité, respect, discipline, loyauté
L’équipe de France de Football qui a remporté la coupe du Monde en 1998 a été construire et pilotée par un entraineur, Aimé Jacquet, sur la base de valeurs morales telles que le respect, la discipline et l’esprit d’équipe. Lire la suite »
« Difficile n’est pas impossible. C’est juste moins évident que facile. » Lokan Sardari
Lokan illustre plusieurs tendances :
La différentiation : Revoyez vos clichés sur les Geeks (ces ados passionnés de nouvelles technologies et de science-fiction…voir de lego) car au-delà de ses tutoriels, tests de matériels ou exploits sportifs, Lokan a créé un style unique. Un T-shirt par Podcast, des vidéos (plus ou moins) courtes et la création de l’association Xperience avec laquelle il projette de traverser les USA de New York à Los Angeles non stop en vélo ! Notre Lokan national a tout de même plus de présence que le plus connu outre-atlantique Chris Pirillo, invité par Loïc Lemeur à LEWEB qui prend un coup de vieux !
L’égonisme (ou egosharing) : C’est d’utiliser les technologies - non pas pour se mettre en avant - mais diffuser une information. Dans les vidéos de Lokan, vous ne trouverez que des informations techniques sur les découvertes de Lokan, les Podcasts de questions/réponses et la préparation de sa traversée des USA programmée pour Mai 2011. Vous ne trouverez pas d’infos sur sa vie personnelle ou professionnelle, même si, comme le disait Lokan à ses débuts : « faire des vidéos pour raconter sa vie, ça coûte moins cher qu’un psy ». Si la vie privée ne se partage pas, les émotions, de joie ou de découragement..si. Se mettre en avant a parfois un prix.
Le « C to C »ou « Consommateur à Consommateur ». Son podcast sur le Sony NEX 5 a déclenché plus de 150 achats de l’appareil.
Retour de la soirée « café du monde » organisée mardi soir à laquelle 80 personnes ont participé. Après un atelier qui a permis de faire ressortir certains projets, voici un résumé de mon intervention.
- Il paraît qu’il y a de moins en moins d’engagement des jeunes dans la vie politique ou sociale.
- Il parait que la mondialisation et le libéralisme détruisent le sentiment d’appartenance.
- Il paraît que la mobilité et la flexibilité engendrent de la précarité des plus jeunes.
- Il paraît que les technologies, soit disant sociales, détruisent le lien.
- Il paraît que la société est devenue individualiste et que les idéologies sont mortes.
Bref, il semble que tout fout le camp
Chacun de ces points peuvent être discutés un à un, pourtant c’est à vous de choisir si vous souhaitez vous positionner en tant que victime ou voir notre environnement actuel de façon plus positive.
Les réseaux sociaux pourraient devenir alors des outils très puissants s’ils n’étaient pas si bruyants. Les 500 millions d’utilisateurs de Facebook publient en effet plus de 70 millions de statuts chaque jours et il en va de même sur Twitter : la tendance s’accélère avec le développement de l’internet mobile.Alorscomment alors faciliter l’entraide entre personnes qui se connaissent et sont à même de s’apporter quelques coups de pouce…ces petits gestes «gratuits» qui changent la vie ?
Précisément, Lemnarama se propose de récupérer toutes les demandes d’aide dans ces océans du micro-blogging : valoriser les besoins, simplifier la vie de ceux qui veulent aider et de ceux qui veulent dire merci. Etre en quelque sorte des jardiniers de l’altruisme2.0.
Lemnarama est un système simple et amusant de bourse de bons points pour se remercier sur les réseaux sociaux. Prenons un exemple sur Facebook que j’utilise pour chercher un nouveau resto sympa : d’un côté, l’application Lemnarama mettra en valeur ma demande dans les newsfeeds de mes amis et de l’autre, je pourrai rétribuer leurs propositions en leur confiant des « graines de gratitude » (les lemnas) qu’ils pourront eux même continuer à partager. Au fur et à mesure que ces graines circulent, la réputation altruiste de mes amis prend forme et s’incarne dans des badges qu’ils s’amuseront à collectionner.
En France, pour que l’on s’intéresse à vous, vous devez être soit « Jeune » (moins de 30 ans), soit « Senior »(plus de 50). Rien entre les deux ! On parle des jeunes car ils représentent l’avenir et avec un taux de chômage inquiétant (8,5%), ils font l’objet de l’attention politique et économique. Comme je l’écrivais dans l’article « 10 raisons d’en avoir marre de la génération Y » ont parle aussi d’eux car ils sont présentés comme les remplaçants des Baby-boomers (ne nous emballons pas tout de même, les Boomers sont encore là pour quelques années). Quant aux seniors, entre la loi sur le maintien dans l’emploi, l’allongement de la durée de vie professionnelle, les retraites ou les réflexions sur le tutorat, ce sont les stars du moment.
Pourtant, c’est tout de même la Génération X qui arrive progressivement au sommet de la hiérarchie. C’est cette génération de quadra qui est - on a trop tendance à l’oublier - a l’initiative des changements majeurs de ces 20 dernières années (management collaboratif, équipes projets, Intrenet …) et qui amène avec elle les changements sociétaux et technologiques. Mais cette génération doit-elle finir comme le Prince Charles ? Attendre le trône pendant trente ans pour que ce soit le fils ainé qui bénéficie de la promotion ? Doit elle se résigner d’être qualifié de « X » par un soit-disant manque de différentiation culturelle ?
Les caves se rebiffent
Mais les X commencent à se rebiffer. Comme par exemple l’excellent article de l’excellent Frédéric Cavazza « Qui sont les vrais jeunes ? » qui souligne que « ce ne sont pas les Yers qui vont bouleverser le monde de l’entreprise. Je penche plutôt pour une évolution sans rupture vers de nouveaux modes de collaboration et règles de gouvernance que vers un scénario avant / après. » Question légitime « Faut-il être jeune pour révolutionner une entreprise ou une industrie ? » Ce qu’on font et continuent de faire Richard Branson ou Steve Jobs. C’est une question de personnalité, pas d’âge.
Tweet - Suite aux commentaires, parfois constructifs, qui sont laissés régulièrement sur ce blog et qui concernent l’orthographe, je ne pouvais pas passer à coté du groupe Facebook « Sauvez l’orthographe, mangez un jeune » qui rassemble 56456 personnes sur Facebook.
Ce groupe est fondé sur le constat que les jeunes de la « nouvelle génération » n’ont pas appris la même langue que nous,